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Les Plantes exotiques envahissantes et leurs impacts

Qu’est-ce qu’une Espèce exotique envahissante?

Le terme Espèce Exotique Envahissante désigne une espèce introduite par l’Homme en dehors de son aire de répartition naturelle, souvent pour l’ornement, et qui est parvenue à s’échapper dans la nature et à proliférer au détriment des espèces locales.

Quels impacts?

Un impact sur la biodiversité

L’introduction et le développement de plantes exotiques envahissantes sur un territoire peuvent se révéler particulièrement nuisibles pour les écosystèmes colonisés. Les cas de proliférations intenses constituent une atteinte supplémentaire (appauvrissement de la biodiversité, gêne à la régénération naturelle des forêts, asphyxie de plans d’eau…) pour des milieux naturels déjà souvent fragilisés par les activités humaines.

Un exemple: pouvant atteindre 4 mètres de hauteur, la berce du Caucase peut former des populations denses et étendues. Leur fort ombrage réduit la diversité floristique des milieux envahis. Cette plante exotique peut s’hybrider avec les berces indigènes, créant une pollution génétique.

Un impact économique

Dans les domaines agricoles ou forestiers, la concurrence de certaines plantes exotiques envahissantes peut constituer une contrainte supplémentaire en suscitant des opérations de gestion spécifiques pour réduire leur développement.

Mais les professions les plus impactées sont généralement les gestionnaires de voies de communication (routes, voies ferrées, rivières et canaux), ces dernières constituant les espaces les plus propices à ces plantes. Elles se déplacent à la faveur des opérations régulières de remaniement de sols, de broyage de la végétation, de transport par les véhicules, etc.

Un exemple: Les renouées asiatiques, comme la renouée du Japon, compliquent la gestion des bords de route en formant des massifs denses et vastes, susceptibles de poser des problèmes de sécurité (visibilité, accès). Leur croissance très rapide nécessite un entretien fréquent et leur système souterrain robuste peut dégrader des ouvrages d’art et des installations. Leur capacité à se bouturer constitue également un casse-tête lorsqu’il s’agit de déplacer des terres contaminées, puisque cela revient à déplacer le problème.

Un impact sur la santé

Quelques espèces posent aussi des problèmes sanitaires (violentes allergies, brûlures), pour l’Homme ou pour les animaux (certaines plantes pouvant être toxiques dans les prairies pour le bétail).

Un exemple: L’ambroisie à feuilles d’armoise est la plante exotique envahissante la plus médiatisée en matière desanté publique, en raison de son pollen provoquant des symptômes allergiques assez fréquents (rhinite, conjonctivite, trachéite, urticaire) mais évoluant aussi souvent vers des formes plus graves (asthme, sinusite, bronchite, otite). Les coûts médicaux liés sont très conséquents dans certaines régions. Sa destruction est rendue obligatoire par arrêté préfectoral dans tous les départements…

Le mot de l’expert

Justine AMIOTTE-SUCHET et Marc VUILLEMENOT, chargée de communication et référent EEE au Conservatoire botanique national de Franche-Comté-Observatoire régional des invertébrés.

Un règlement européen a été adopté en 2014 pour prévenir et gérer l’introduction et la propagation de ces espèces. Dans cette dynamique, la France décline depuis 2017 une stratégie nationale sur le sujet.

Dans les régions, les Conservatoires botaniques nationaux sont les référents pour la flore exotique envahissante. S’appuyant sur un réseau d’observateurs bénévoles et professionnels, ils mènent des inventaires de terrain pour connaître les espèces, leurs répartitions et leurs impacts. Ils alertent et conseillent également les gestionnaires pour agir sur leurs territoires.

En Bourgogne-Franche-Comté, cette mission est assurée par le Conservatoire botanique national de Franche-Comté – Observatoire régional des Invertébrés (www.cbnfc-ori.org , rubrique Espèces exotiques envahissantes) et le Conservatoire botanique national du Bassin parisien délégation Bourgogne (http://cbnbp.mnhn.fr/cbnbp/).

«Pour en savoir plus…»

Pour en savoir plus sur ces espèces et savoir comment participer à leur recensement, rendez-vous sur les sites des Conservatoire botanique cités ci-dessus.

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